Alan Wake (2010 – Xbox 360)

La lumière contre les ténèbres… Alan Wake les oppose dans un survival horror impressionnant, qu’on croirait tout droit sorti d’un livre de Stephen King. On retrouve pèle-mêle le cadre (faussement) paisible d’une petite ville américaine, bordée par d’insondables forêts ; le personnage d’un écrivain en proie aux visions les plus folles ; et une matière obscure qui anime les habitants de pulsions meurtrières. Notre but : retrouver notre dulcinée. Notre précieuse alliée : une lampe-torche dont le faisceau transpercera la nuit et affaiblira l’ennemi.

Découpé à la manière d’une série télévisée, Alan Wake m’a saisi par son ambiance et par sa mise en scène à couper le souffle, alternant avec maestria instants calmes et grands, très grands moments de tension. Le jeu a beau avoir de la bouteille, je trouve le rendu des scènes nocturnes stupéfiant. Rien ne m’a préparé à ça, mes petits yeux se sont écarquillés devant un tel résultat.

Et dire que j’ai failli ne jamais jouer à ce jeu ! Le visuel me faisait penser aux couvertures génériques de ces thrillers qu’on trouve au supermarché (à l’ombre des Stephen King)… Quelle erreur, c’est une surprise totale et un must de la 360 !

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Alan Wake: Le Signal

Premier DLC d’Alan Wake, The Signal nous embarque dans un nouveau cauchemar faisant directement suite au jeu de base. Alice sauvée, il s’agira pour l’écrivain de se sortir une fois pour toute de l’Antre Noir… Autant vous prévenir, The Signal ne brille pas par son scénario. Les programmeurs ont préféré jouer la carte de l’action avec du gunfight méchant, tout en recyclant opportunément et aléatoirement (comme dans un cauchemar) les décors de Bright Falls. Ne cherchez pas les grenades qui nous sauvaient de périlleuses situations, il n’y en a pas.

Tout est fait pour qu’on souffre, avec des vagues d’ennemis qui se succèdent à un rythme forcené, et des munitions limitées. L’idée des mots que l’on éclaire pour qu’il se concrétise (je vous laisse imaginer ce que produit le mot « boum ») est excellente, mais je reste un peu sur ma faim avec ce DLC. The Signal tient plus de la petite frayeur que du puissant épilogue qu’on était en droit d’attendre. Je le trouve inutilement dur (la fuite sera trop souvent la meilleure solution pour progresser) et trop court (1 à 2 heures), avec un scénario minimaliste. En espérant que le 2nd DLC soit meilleur…2

Alan Wake: l’Écrivain

Second et dernier DLC, « L’Ecrivain » a la lourde tache de clore l’histoire d’Alan Wake. Si toutes les attentes ne seront pas comblées par la-dite « fin », le résultat est néanmoins à la hauteur des 6 premiers épisodes. A la clé, une véritable plongée dans la folie d’Alan Wake, une suite de passages imprévisibles et spectaculaires, là où le DLC précédent enchaînait mécaniquement les combats.

Cette fois-ci, les décors sont fortement mis à contribution : s’entrechoquant, s’imbriquant pour un résultat renversant et inventif dans le délire (la grande roue !). Plus de doute sur la réalité de ce qui nous entoure, nous sommes bel et bien perdu dans un pur cauchemar, telle une Alice sous Belladone !

Même si la (délicieuse) balade reste un poil courte (1h30), on quitte l’Antre Noir la tête pleine d’images, avec le secret (et infime) espoir de voir une suite débarquer un jour.

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