Dig Dug (1982 – Arcade, Atari 2600, Atari 7800, Nes)

Première partie émue sur une vieille Atari 2600, redécouverte en « haute définition » sur NES, Dig Dug qui date de 1982 est un émoi de l’enfance. Les jeux que l’on découvre les yeux écarquillés de bonheur, un temps ancien où quelques carrés et des boings suffisaient amplement. Vous êtes un exterminateur parti sous terre dénicher des monstres ronds et rigolos avec une pompe à vélo.

Creuser des tunnels, tirer sur les ennemis et les faire gonfler comme des baudruches jusqu’à explosion (le fameux pistolet pompe à vélo), rien de plus simple et de plus amusant. D’autant que l’ambiance sonore est titillante, ponctuant vos succès d’un petit final entraînant et qui ne donne qu’une envie : continuer encore et encore. Evidemment, les monstres ne resteront pas immobiles. Ils vous pourchasseront et attention, certains creuseront pour vous piéger, d’autres comme les dragons verts vous cracheront dessus des flammes dangereuses. Il faudra alors faire preuve de beaucoup de réflexes et de rapidité pour aller loin dans le jeu.

Dig Dug est un véritable classique kawaï, une perle signée Namco, déjà inventeur du grandiose et incontournable Pac-Man.

Primal Rage (1995 – Arcade, Playstation, Saturn, 3DO, Jaguar CD, Megadrive, 32X, Super Nintendo)

Quel monstre préhistorique l’emportera ? Le King Kong de Bornéo ou le T-Rex de Mexico ? Au sol, Raquel Welch tient les paris… Jeu de baston avec des gros dinos, Primal Rage est dans la lignée des Mortal Kombat avec plein de fatalités bien gores. Le résultat est sympathique avec une réalisation honnête. Quelque soit le support, l’animation image par image est particulièrement bien rendue.

En ce qui concerne les graphismes, on préférera évidemment la borne d’arcade (les dinos y sont énormes !) et les versions 32 et 64 bits, sachant que nos bébêtes en pâte à modeler pixelisent énormément sur consoles 16-bit. Côté jeu, vous vous battrez contre la manette tellement les coups spéciaux sont durs à sortir. Ils nécessitent parfois plus de doigts qu’on en a !…

Certes, Primal Rage ne casse pas trois pattes à un T-rex mais le temps d’une partie ou deux, il s’avère distrayant.

Espial (1983 – Arcade, Atari 2600)

J’ai découvert Espial complètement par hasard, sur Atari 2600, puis j’ai poussé la curiosité de tester la version originale parue sur borne d’arcade en 1983. Le jeu m’a immédiatement fait penser à Xevious, et quelque part, il lui emprunte plein d’idées comme ce défilement vertical, les nombreux ennemis et ces tourelles de défense au sol qu’il faudra détruire avec un tir spécifique. Mais, à la place d’un simple clone, j’ai eu affaire à un shoot précis, à la difficulté abordable et entraînante (tout le contraire de Xevious que j’ai toujours trouvé frustrant).

J’ai été surpris par cette qualité visuelle, avec une vue de dessus d’une clarté imparable et un environnement SF luxuriant. Pour un jeu de la première moitié des années 80, c’est superbe. Sur Atari 2600, la conversion par Tigervision est une grande réussite avec un véritable décor (ce qui était très rare sur la console d’Atari), un maniement du vaisseau agréable et des sprites tout aussi nombreux que sur la version d’origine.

Une vraie surprise que voilà et surtout, un très bon shoot !

Black Tiger (1987 – Arcade, Amiga, Atari ST, Amstrad CPC, Commodore 64)

Encore une pièce ? Black Tiger est de ces jeux d’arcade qui donne envie de casser sa tirelire. Deux ans après Ghosts ‘n Goblins, Capcom introduit dans sa recette de Run ‘n Jump des éléments de RPG avec clés, coffres et trésors. On libère des petits vieux : certains libèrent des items quand d’autres ont carrément une boutique derrière eux. On customise son équipement, on devient plus résistant, plus fort, plus armé que jamais. Côté plates-formes, on grimpe partout sans s’abstenir de lancer sa chaîne et de tirer des poignards. C’est le panard complet !

Avec un aplomb qui décontenance (oui, j’ai plus de trente ans et alors ?), Black Tiger cumule avec joie tout ce qu’on peut aimer dans un jeu d’arcade : une action démente, difficile mais jamais frustrante, de gros items qui tombent comme au jackpot et des détails graphiques croustillants, dorés à point dans les hauts fourneaux de chez Capcom.

Ça mérite bien les crédits infinis !