The Humans (1992 – Amiga, Atari ST, Super Nintendo, Megadrive)

Jeu de réflexion à la Lemmings, The Humans vous propose de faire évoluer votre tribu d’hommes préhistoriques par le biais d’énigmes. Comme dans Lemmings, il faudra diriger ses bonshommes à bon escient, dans le temps imparti et sans trop de perte. Nos petits bonshommes pourront chasser le dinosaure, faire du saut à la perche ou bien la courte échelle. Les actions possibles s’élargiront à mesure que votre tribu fera de grandes découvertes : le silex, le feu ou bien encore la roue. Voilà donc un jeu diablement sympathique avec lequel on se grattera souvent la tête et les poils du menton.

On s’amusera de temps en temps de quelques détails comme le design plutôt attachant des bonshommes, la possibilité délirante de faire du monocycle ou de s’accrocher aux serres d’un ptérodactyle. Si le gameplay demande de manipuler la manette dans tous les sens (au point de se perdre dans les touches), et fait de Humans un jeu peut-être moins fun et moins accessible que Lemmings, il n’en reste pas moins un très bon jeu, accrocheur et bien mignon, et une référence du genre.

Trax (1991 – Game Boy)

Jeu passé totalement inaperçu lorsqu’il est sorti en 1991, Trax n’en est pas moins une petite perle. Création des studios Hal Laboratory (Kirby ou Smash Bros, c’est eux !), Trax est un jeu irrésistible où l’on incarne fièrement un petit tank tout rond, très expressif, qui shoote gentiment les méchants pabos.

Les graphismes sont clairs, les musiques sautillantes et guillerettes, les boss sont marrants, une euphorie s’installe au bout de quelques minutes. Bon effectivement, le jeu souffre de ralentissements lorsqu’il y a beaucoup de monde à l’écran et il a aussi le défaut d’être trop facile. Mais le charme opère toujours autant, d’autant plus que le jeu propose un mode permettant de jouer à quatre !

Un shmup mignon !

The Legend of Zelda: Skyward Sword (2011 – Wii)

Prendre un grand bol d’air frais au moment de plonger dans le vide sur sa monture ailée… Voilà ce que je retiens de ce Skyward Sword, qui me promettait de revivre, au dessus des nuages couleur pastel, les sensations d’un Skies Of Arcadia : une aventure enivrante à 10.000 pieds. Sauf que le scénario m’a ramené contraint et forcé sur la terre ferme (au propre comme au figuré) avec 3 zones fermées, moult couloirs et une linéarité jamais vue dans un Zelda.

C’est la « Grande Aventure » à l’économie : un seul village, un hub nuageux riquiqui et vide, un recyclage permanent des décors, des idées et des boss. Le jeu offre par moments (et trop rarement) de chouettes séquences, notamment ces donjons se trouvant sur la mer de Sable de Lanelle où l’on jouera avec l’espace et le temps, ou bien cette rencontre mémorable avec l’impérieuse Narisha. Et le final « Zeldaesque » redore comme il se doit le blason de cette « Grande Aventure ».

Néanmoins, du début à la fin, je n’ai pas réussi à adhérer au jeu et au maniement à la WM+, que je trouve (très) agaçant à force d’imprécisions.

Mario Kart 64 (1996 – Nintendo 64)

Il est dit que tous les jeux du moustachu sur Nintendo 64 seront sinon excellents, exceptionnels, et Mario Kart 64 ne déroge pas à cette sacro-sainte règle bénie. On retrouve bien entendu toutes les stars sous hélium de Big N ainsi qu’un univers familier et chaleureux. Même s’ils paraissent parfois très simples, les décors sous toutes les latitudes sont bien colorés et mignons. Et dès les premières secondes de jeu, on mesurera, incrédule, l’immédiateté des commandes.

Ce gameplay intuitif se complexifie à mesure que l’on découvre toutes ses possibilités : une poignée d’armes délires (carapaces and cie) et ce fameux dérapage qui bien négocié permet de gagner en vitesse. Avec des modes multijoueurs déments comme le très chouette jeu des ballons, Mario Kart 64 fait comme son aîné sur Super Nintendo en s’imposant comme une référence du jeu de course rigolo.

Une référence qui servira de modèle aux épisodes suivants !

Another World (1991 – Amiga, Atari ST, Megadrive, Mega CD, Super Nintendo, 3DO, Jaguar, PC…)

Chef d’œuvre d’un seul homme, Eric Chahi, Another World est un jeu immersif. Par son ambiance particulière mais aussi par ces fameuses cinématiques intégrées à l’action. Avec cette mise en scène en direct, le jeu se rapproche côté émotions du cinéma. Il n’y a qu’à voir ce gros plan effrayant de l’énorme félin noir au début du jeu, un gros plan qui marque durablement le joueur !

Quant aux graphismes, on est vraiment dans un autre monde ! L’utilisation des polygones 2D offre un rendu exceptionnel autant du côté esthétique (les décors d’une froide étrangeté sont magnifiques) que de l’animation (la fluidité des mouvements égale celle d’un Prince of Persia). Côté jeu, ce mélange d’action et d’énigmes est très difficile et ne se livre vraiment qu’avec le temps, les occasions de mourir étant légions et imprévisibles.

Du coup, les gamers en manque d’action pure lui préféreront certainement Flashback. Ce jeu réutilise avec efficacité les mêmes procédés techniques (cinématiques, polygones 2D…) mais n’a pas la dimension artistique qui rend cet Another World si émouvant.

Dig Dug (1982 – Arcade, Atari 2600, Atari 7800, Nes)

Première partie émue sur une vieille Atari 2600, redécouverte en « haute définition » sur NES, Dig Dug qui date de 1982 est un émoi de l’enfance. Les jeux que l’on découvre les yeux écarquillés de bonheur, un temps ancien où quelques carrés et des boings suffisaient amplement. Vous êtes un exterminateur parti sous terre dénicher des monstres ronds et rigolos avec une pompe à vélo.

Creuser des tunnels, tirer sur les ennemis et les faire gonfler comme des baudruches jusqu’à explosion (le fameux pistolet pompe à vélo), rien de plus simple et de plus amusant. D’autant que l’ambiance sonore est titillante, ponctuant vos succès d’un petit final entraînant et qui ne donne qu’une envie : continuer encore et encore. Evidemment, les monstres ne resteront pas immobiles. Ils vous pourchasseront et attention, certains creuseront pour vous piéger, d’autres comme les dragons verts vous cracheront dessus des flammes dangereuses. Il faudra alors faire preuve de beaucoup de réflexes et de rapidité pour aller loin dans le jeu.

Dig Dug est un véritable classique kawaï, une perle signée Namco, déjà inventeur du grandiose et incontournable Pac-Man.

Primal Rage (1995 – Arcade, Playstation, Saturn, 3DO, Jaguar CD, Megadrive, 32X, Super Nintendo)

Quel monstre préhistorique l’emportera ? Le King Kong de Bornéo ou le T-Rex de Mexico ? Au sol, Raquel Welch tient les paris… Jeu de baston avec des gros dinos, Primal Rage est dans la lignée des Mortal Kombat avec plein de fatalités bien gores. Le résultat est sympathique avec une réalisation honnête. Quelque soit le support, l’animation image par image est particulièrement bien rendue.

En ce qui concerne les graphismes, on préférera évidemment la borne d’arcade (les dinos y sont énormes !) et les versions 32 et 64 bits, sachant que nos bébêtes en pâte à modeler pixelisent énormément sur consoles 16-bit. Côté jeu, vous vous battrez contre la manette tellement les coups spéciaux sont durs à sortir. Ils nécessitent parfois plus de doigts qu’on en a !…

Certes, Primal Rage ne casse pas trois pattes à un T-rex mais le temps d’une partie ou deux, il s’avère distrayant.

Donkey Kong (1982 – Atari 2600)

Vous ne rêvez pas, nous avons bien Mario le plombier (ou plutôt Jumpman le charpentier), princesse Peach qu’on doit toujours sauver (ou plutôt sa cousine Pauline si vous préférez) et le grand Donkey Kong (là, c’est bien lui, le vrai de vrai) sur une console Atari !!! C’est même, bien avant la version NES sortie 4 ans après, la toute première conversion du célèbre jeu d’arcade de Miyamoto !! Bien, après les exclamations, verdict sur cette pièce de musée.

Nous avons un jeu simplifié, allégé avec seulement 2 niveaux sur les quatre initiaux : celui où l’on doit éviter les tonneaux lancés par le Gorille et le niveau où l’on doit effondrer la plateforme de Donkey Kong en marchant sur des rivets. On peut donc sauter, grimper sur des échelles et utiliser un marteau pour dégommer du sprite. C’est sympa et plutôt jouable (le saut répond moyennement toutefois) mais c’est très limité. Des deux niveaux, le premier est amusant. Dommage qu’il se finit en quinze secondes. Le deuxième est déjà plus stressant mais on n’y reviendra pas davantage. Comme faire du score n’apporte pas de grande joie, on préfèrera de loin un Miss Pac-Man, un Galaxian ou un bon Dig Dug.

Earthworm Jim (1994 – Megadrive, Super Nintendo)

Incarner un vers de terre, c’est déjà pas mal délirant. Alors maintenant, on s’imagine qu’il est dans une combinaison atomique avec en bundle un flingolaser. On n’oublie pas qu’il est animé comme dans un cartoon de Tex Avery. Que le ver se manie très bien dans tous les sens et dans toutes les positions. Ensuite, qu’il est entouré d’ennemis aussi beaux et délirants que tarés. Et puis si on ajoute des niveaux qui ne ressemblent à aucun autre tellement c’est original (entre le sous-marin, la course dans un champ d’astéroïdes, la ballade du chien, le saut à l’elastique, le lancer de vache…). Et que les décors sont tout bêtement beaux. Tout d’un coup on obtient l’un des jeux les plus incroyables jamais paru sur consoles.

Earthworm Jim a une patate infernale même encore aujourd’hui. Son esprit absurdodélire n’a pas pris une ridule. Admirez le design des persos, difficile de croire que ce jeu a plus de 20 ans ! Concernant les versions parues sur consoles, j’ai une nette préférence pour la version Megadrive, avec son niveau en plus (Intestinal Distress mmm…tout un programme), ses graphismes moins léchés sont plus à propos avec le style du jeu et le son est des plus pétaradants.

Délire !

The Legend of Zelda: Breath of the Wild (2017 – Switch, Wii U)

Link renaît de ses cendres tel le phœnix pour abattre une fois pour toute le fléau Ganon… Et c’est tout fébrile que je me suis lancé dans cette aventure. D’abord, parce que mes attentes à l’égard de ce Zelda étaient grandes. Ensuite, parce que je découvre avec ce jeu une nouvelle console, atypique ! Breath Of the Wild est donc un Zelda en mode open world, avec de vastes étendues à découvrir.

Dès le départ, la liberté est réelle et enivrante, et le monde s’avère attrayant, jouant beaucoup sur la verticalité. Les sanctuaires (des donjons plus petits avec des énigmes et peu ou pas d’ennemis) sont une très belle trouvaille, et les dénicher à travers la carte devient rapidement une obsession. Tout comme cuisiner, je ne l’explique pas, j’adore ! Quoiqu’un poil court, les 4 donjons principaux sont très originaux et particulièrement bien ficelés. Alors, s’agit-il du jeu parfait comme annoncé ? J’ai envie de nuancer : c’est une synthèse très réussie des jeux Zelda et des Open World. L’histoire est classique (pour ne pas dire convenue), mais le monde d’Hyrule est gigantesque et le plaisir de le parcourir est grand.

Une invitation à une balade sans fin !