Earthworm Jim (1994 – Megadrive, Super Nintendo)

Incarner un vers de terre, c’est déjà pas mal délirant. Alors maintenant, on s’imagine qu’il est dans une combinaison atomique avec en bundle un flingolaser. On n’oublie pas qu’il est animé comme dans un cartoon de Tex Avery. Que le ver se manie très bien dans tous les sens et dans toutes les positions. Ensuite, qu’il est entouré d’ennemis aussi beaux et délirants que tarés. Et puis si on ajoute des niveaux qui ne ressemblent à aucun autre tellement c’est original (entre le sous-marin, la course dans un champ d’astéroïdes, la ballade du chien, le saut à l’elastique, le lancer de vache…). Et que les décors sont tout bêtement beaux. Tout d’un coup on obtient l’un des jeux les plus incroyables jamais paru sur consoles.

Earthworm Jim a une patate infernale même encore aujourd’hui. Son esprit absurdodélire n’a pas pris une ridule. Admirez le design des persos, difficile de croire que ce jeu a plus de 20 ans ! Concernant les versions parues sur consoles, j’ai une nette préférence pour la version Megadrive, avec son niveau en plus (Intestinal Distress mmm…tout un programme), ses graphismes moins léchés sont plus à propos avec le style du jeu et le son est des plus pétaradants.

Délire !

Aladdin (1993 – Megadrive)

Je me rappelle de la première fois que j’ai joué à Aladdin. J’ai eu la drôle de sensation d’assister à un dessin animé. Sauf que là, j’avais une manette dans les mains. C’était bien moi qui dirigeais le personnage ! Grâce au savoir faire de Disney et au génie d’un dénommé Dave Perry, Aladdin a vraiment changé la donne en matière d’animation dans les jeux vidéos.

Jamais une animation n’aura été aussi fluide, aussi magique, aussi sensationnelle que celle qui fait vivre les personnages d’Aladdin.

Il n’y a qu’à voir la course de notre voleur oriental avant de sauter sur un chameau et de donner quelques coups d’épées. S’il n’y avait que les mouvements, mais non, le jeu est magnifique, transcende la Megadrive en reprenant d’après nature les principaux décors du film. De l’ambiance bleutée des cachots au monde cartoon et délirant du Génie, Aladdin surprend de bout en bout. La musique d’une grande finesse n’est pas en reste et nous amène tout droit au pays des Milles et une Nuit. La seule ombre au tableau est pour ma part la gestion des sauts qui manque par moment de souplesse.

Mais en dehors de ça, c’est un grand rêve bleu.

Sonic the Hedgehog (1991 – Megadrive)

En 1991, Sega tenait enfin sa réponse à Mario, la mascotte débonnaire de Nintendo. Finies les balades pépères du plombier moustachu, avec Sonic, ça va vite, ça va très vite. Le hérisson bleu telle une tornade fonce, fait des loopings comme à la fête foraine et se met en boule bien énervée pour exploser ses ennemis. On a beau aller vite, très vite, on ne fait pas non plus n’importe quoi.

Le level design de ce jeu de plates-formes est un modèle du genre alternant à merveille parcours bien speed et pièges en tout genre, sans qu’on s’en aperçoive. L’inertie de Sonic est par ailleurs superbement rendue, ce qui nous permet dans les passages chauds qui demande de la précision de manier à merveille le hérisson. Les effets physiques (sous l’eau, face à un ventilateur…) sont aussi particulièrement bien retranscrits. Notons enfin l’originalité des bonus stage où il faudra récupérer les émeraudes du chaos dans des labyrinthes tournoyants et psychédéliques. Et puis n’oublions pas également le Docteur Robotnik, méchant emblématique, qui à chaque fin de niveau tel le vil coyote fait preuve de beaucoup d’imagination pour stopper notre petit Sonic (Bip, bip !).

Un classique indémodable !