The Humans (1992 – Amiga, Atari ST, Super Nintendo, Megadrive)

Jeu de réflexion à la Lemmings, The Humans vous propose de faire évoluer votre tribu d’hommes préhistoriques par le biais d’énigmes. Comme dans Lemmings, il faudra diriger ses bonshommes à bon escient, dans le temps imparti et sans trop de perte. Nos petits bonshommes pourront chasser le dinosaure, faire du saut à la perche ou bien la courte échelle. Les actions possibles s’élargiront à mesure que votre tribu fera de grandes découvertes : le silex, le feu ou bien encore la roue. Voilà donc un jeu diablement sympathique avec lequel on se grattera souvent la tête et les poils du menton.

On s’amusera de temps en temps de quelques détails comme le design plutôt attachant des bonshommes, la possibilité délirante de faire du monocycle ou de s’accrocher aux serres d’un ptérodactyle. Si le gameplay demande de manipuler la manette dans tous les sens (au point de se perdre dans les touches), et fait de Humans un jeu peut-être moins fun et moins accessible que Lemmings, il n’en reste pas moins un très bon jeu, accrocheur et bien mignon, et une référence du genre.

Heroes of Annihilated Empires (2006 – PC)

Les morts-vivants, les Elfes, les mécaniciens et les Cryos s’affrontent sans merci dans un mélange habile de STR et de RPG. Heroes of Annihilated Empire ne néglige en effet aucun des secteurs du jeu. Comme dans Diablo, notre héros peut battre la campagne tout seul, gagner de l’xp jusqu’à plus soif et trouver des objets et des armes de plus en plus puissantes. Et quand on le souhaite, on peut établir un camp (le héros rentre alors en sommeil). Là, nous passons en mode gestion avec développement classique des ressources pour bâtir et générer des unités militaires…

Franchement, HoAE (quel titre !) est sympa et l’ambiance fantasy qui s’en dégage me plaît bien. Notre armée peut dépasser le millier d’unités et les combats sont prenants, mouvementés et épiques. Mais je regrette cependant deux choses : le rush violent et incessant et l’I.A. En mode STR, le CPU ne nous laisse aucun répit et nous attaque en continu ce dès le début. C’est vite frustrant… En mode RPG, c’est tout le contraire, l’I.A facilite les choses. En effet, les monstres ne nous poursuivent pas au delà d’une vingtaine de mètres ! Un défaut qui nous permet de récupérer de l’énergie en toute tranquillité.

Dommage !

Braid (2008 – Xbox 360, Ps3, PC)

Tim, un Mario en costume cravate doit sauver sa Princesse. Pas sûr que cette fois-ci, la Princesse le suive… L’univers a beau être féerique (Mama mia, ces belles couleurs partout !), avec des constats désenchantés sur la vie à deux, l‘histoire m‘a parue bien triste… et même assez ambiguë sur la fin. Autre faux semblant, Braid n’est effectivement pas un jeu de plates-formes « classique ».

S‘il emprunte des éléments à Mario, c‘est pour mieux les détourner l‘instant d‘après. La possibilité de « rembobiner » la partie, de jouer avec le temps dans tous les sens (de le stopper comme de le ralentir) offre d’énormes possibilités. Or qui dit plein de possibilités dit aussi énigmes bien tordues (du genre tordu de chez tordu). En pièce d’orfèvre magique (le jeu est beau) et délicate (le jeu est court), Braid s’apprécie à sa juste valeur sans soluce.

S’apercevoir après tant d’efforts que l’impensable était possible est vraiment un plaisir immense !

Puggsy (1993 – Megadrive, Mega CD)

Puggsy est un sympathique jeu de plates-formes où l’on incarne un gentil extra-terrestre (une aubergine croisée à une patate) égaré sur une île pleine de matous particulièrement vilains. L’originalité du jeu vient que les effets physiques de chaque objet à disposition ont été admirablement bien traduits. Ainsi, une enclume vous permettra d’avancer face à un ventilateur ou alors un ballon, bien envoyé, rebondira contre le pan d’un mur et vous permettra d’atteindre une cible… Le jeu demande ainsi un effort de réflexion pour utiliser les objets à bon escient et passé les premiers niveaux simplissimes (la plage), l’aventure ne sera pas de tout repos.

Graphiquement très joli, Puggsy bénéficie de la patte de Psygnosis (Flink ou Wiz’n Liz sur le même support) avec des décors, bien que peu colorés, détaillés et rigolos. En revanche, les animations, à commencer par le héros, sont réduites ici au strict minimum. Ca manque vraiment de punch à ce niveau. Les boss, eux, sont impressionnants et beaucoup d’effets absents habituellement sur Megadrive (rotations, zoom…) sont de la partie.

Prenant, amusant, bien réalisé… Puggsy est un jeu bien cool.